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Attractivité: élèves et professionnels face à face à l'E.H.P.

par webmaster le 26-11-2022

Attractivité : élèves et professionnels face à face à l'École hôtelière de Paris

Formation - Écoles - vendredi 25 novembre 2022 15:05 – L’Hôtellerie- restauration – Anne Eveillard

Paris (75) Le Lab ‘Attractivité, initié par Didier Georges, proviseur de l'École hôtelière de Paris- lycée Jean Drouant, vient de se réunir pour la troisième fois. L'occasion pour un panel de professionnels des CHR d'échanger sur le thème de l'organisation du travail, dans un amphithéâtre rempli d'élèves. Le tout rythmé par les résultats d'une étude menée par Qualitelis.

Pas moins de 87 % des hôteliers ont un problème de recrutement. C’est ce que révèle l’enquête menée par Qualitelis auprès de 2 000 hôteliers, dont une majorité d’indépendants. Présentée le 24 novembre dernier, lors de la troisième réunion du Lab’Attractivité, initié par Didier Georges, proviseur de l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant, cette étude a servi de base de réflexion à un panel de professionnels des CHR pour débattre face à une cinquantaine de jeunes. L''occasion était belle, puisque l'étude souligne que 88 % des hôteliers interrogés se disent prêts à “ouvrir le dialogue”, avec les salariés.

L’intéressement  approuvé par 70 % des hôteliers

Parmi les professionnels présents, citons Bruno Chiaruttini, directeur général du Marriott Rive gauche (XIVe), Dominique Grandjonc, à la tête du Novotel Montparnasse (XVe), Philippe Jaussely, directeur des opérations Hôtels Managés – Paris centre au sein du Groupe Accor, Gautier Py, directeur général du Hyatt Regency Paris Étoile (XVIIe), Brahim Yattar et Maxence Blondel, respectivement directeur d’exploitation et directeur adjoint de la maison Ladurée Champs-Élysées (VIIIe). Ensemble, ils ont échangé à propos de la semaine de quatre jours – plébiscitée par la moitié des hôteliers interrogés par Qualitelis -, pour permettre au salarié soit de cumuler avec un autre travail et ainsi éviter une certaine monotonie, soit de profiter d’une vie de famille.

Concernant la rémunération, la piste de l’intéressement – approuvée par 70 % du panel de l’étude Qualitelis - a été présentée comme “le partage d’une réussite menée en équipe” : de quoi encourager, dynamiser, voire fidéliser. En revanche, l’auto-planning ne fait pas l’unanimité. Loin de là. Si Dominique Grandjonc l’a mis en place à la réception du Novotel Montparnasse, “en salle, par exemple, c’est beaucoup plus compliqué au regard des variations d’activité beaucoup plus fortes”, nuance l’hôtelier. La limite de toutes ces pistes : “Elles sont difficiles à concrétiser chez les indépendants”, reconnaît Didier Georges. Il n’en demeure pas moins que la réflexion menée au sein du Lab ‘Attractivité se poursuit. Certains aimeraient que celle-ci interpelle jusqu’aux politiques.

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Un premier lycée hôtelier non genré

Didier Georges vient de l’annoncer : l’École hôtelière de Paris- lycée Jean Drouant (XVIIe), dont il est le proviseur, dispose désormais d’un règlement intérieur non genré. Une première en France. Concrètement, cela signifie, par exemple, qu’une jeune fille peut venir en cours en pantalon et un garçon peut porter une jupe. Le proviseur évoque aussi la possibilité d’envisager, à terme, un vestiaire mixte. À ce jour, l’École hôtelière de Paris-lycée Jean Drouant compte six élèves en transition de genre.