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Prix du gaz, chômage, crédit, logement ... ce qui change le 1/7

par webmaster le 30-06-2021

Prix du gaz, chômage, crédit, logement, automobile : ce qui change le 1er juillet pour le budget des ménages

Juillet sera marqué cette année par une très forte hausse des tarifs réglementés du gaz et une petite revalorisation des allocations-chômage. Mais bien d’autres mesures entrent en vigueur…

Par Aurélie Blondel  Publié 30 juin 2021 – Le Monde

Comment évoluent les prix du gaz au 1er juillet ? Les allocations-chômage ? Les loyers parisiens ? L’indemnité d’activité partielle ? La prime à la casse ? Les aides à la rénovation énergétique ? Les modalités des crédits ? Tour d’horizon des principaux changements affectant les finances personnelles.

  • Gaz : presque 10 % d’augmentation Après une hausse de 4,4 % en juin, les tarifs réglementés du gaz d’Engie grimpent en moyenne de 9,96 % (hors taxes) le 1er juillet, a annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Selon sa délibération, l’augmentation sera de 2,8 % pour les clients utilisant le gaz pour la cuisson (ils sont environ 430 000), de 6 % pour ceux ayant un double usage, cuisson et eau chaude (environ 360 000) et de 10,3 % pour ceux se chauffant au gaz (1,54 million). en cause surtout, écrit la CRE : une « hausse des prix sur le marché mondial » s’expliquant par une « demande élevée liée à la reprise », par « la hausse du prix des quotas d’émission de CO2 en Europe, qui fait augmenter la consommation de gaz pour la production d’électricité au détriment du charbon », par « des opérations de maintenance en mer du Nord » (limitant les importations de gaz norvégien) et par « le bas niveau des stockages européens » (lié à la météo). Cette « forte hausse (…) est due en outre pour plus de 2 % à la participation du gaz en faveur de la transition énergétique », ajoute la CRE, citant le dispositif des « certificats d’économies d’énergie », qui oblige les fournisseurs à financer des actions d’économies d’énergie.

Tarifs réglementés du gaz : un an de hausse quasi interrompue. Depuis le 1er juillet 2020, ces tarifs réglementés ont augmenté de presque 36 %. La hausse s’élève à 1,1 % depuis le 1er janvier 2019 et à 2 % depuis début 2015.

  • Chômage partiel : l’indemnité baisse dans certains cas Le 1er juillet, l’indemnité perçue par les salariés en activité partielle passe de 70 % à 60 % du salaire brut (d’environ 84 % à 72 % du salaire net) dans le cas général et en l’absence d’accord d’activité partielle de longue durée. Cependant, les salariés « des entreprises relevant de secteurs les plus touchés par la crise et ceux des entreprises fermées administrativement continueront de percevoir une indemnité égale à 84 % du salaire net jusqu’au 31 août », indique le site Service-public, qui note que cette évolution va de pair avec la reprise progressive de l’activité économique.
  • Revalorisation des allocations-chômage et dégressivité Les allocations d’assurance-chômage augmentent légèrement le 1er juillet pour « 94 % des demandeurs d’emploi indemnisés par l’assurance-chômage, soit environ 2,4 millions de personnes », a annoncé l’Unedic le 29 juin, estimant le coût de la mesure pour l’assurance-chômage à 210 millions d’euros pour l’année et demie à venir. Le taux de hausse est compris entre 0 % (pour 6 % des allocataires) et 0,6 % (ce taux maximal concerne notamment tous les bénéficiaires de l’allocation minimale, et les allocataires indemnisés depuis plus de six mois).

Quant à l’application de la réforme du calcul de l’allocation-chômage, déjà reportée plusieurs fois et prévue ce 1er juillet, elle a été suspendue par la juge des référés du Conseil d’Etat. La façon de fixer le salaire journalier de référence, élément qui sert de base au calcul de l’allocation, demeure donc pour l’heure inchangée. Mais la dégressivité des allocations pour les salariés de moins de 57 ans à hauts revenus (supérieurs à 4 500 euros brut), entrée en vigueur une première fois en novembre 2019 puis suspendue de mars 2020 à juin 2021, quant à elle, entre à nouveau bien en vigueur, a confirmé le ministère du travail. Avec un aménagement lié à la situation économique, prévu par un décret de mars 2021 : la dégressivité n’interviendra, pour l’instant, qu’après huit mois d’indemnisation (244 jours), et non six. Deux précisions apportées par l’Unedic : « Les compteurs qui avaient commencé à courir avant la suspension sont remis à zéro » et « une personne concernée par la dégressivité et dont la fin de contrat est intervenue avant le 1er juillet voit son compteur démarrer le 1er juillet ».

  • Le diagnostic de performance énergétique fait peau neuve  A partir de juillet, le diagnostic de performance énergétique (DPE), communiqué à la vente et à la location d’un bien immobilier, n’est plus informatif mais juridiquement opposable. Une mesure de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN) de 2018 qui devait entrer en vigueur début 2021 mais a été repoussée de six mois. Un acheteur ou un locataire estimant avoir subi un préjudice économique à cause d’une étiquette erronée pourra donc se retourner contre le vendeur ou le propriétaire.